Les chroniques de Monsieur Paul Mehis Heinsaar 21 novembre 2015 en France, Texte Monsieur Paul est très probablement un flamboyant schizophrène un peu mélancolique. A moins qu’il ne soit un immortel philosophe zen adepte de la méditation. Ses 46 chroniques burlesques sont un ensemble de textes tout à fait particulier. On y croise des jardinières d’enfants, énormément de meubles et de silence, des hommes parfois mystiques, des cyclistes, des auteurs disparus, un parapluiste. De quatre lignes à quinze pages, absurdement drôles, ses aventures héroïques au spleen espiègle pourront vous évoquer Erik Satie ou Brigitte Fontaine, Alexandre Vialatte et Lewis Carroll, mâtinés de Michaux, Vian ou Harms. Heinsaar est clairement passé de l’autre côté du miroir. Le titre Les chroniques de Monsieur Paul est d’ailleurs presque l’anagramme d’Alice au pays des merveilles. Inexplicable buée, autofiction, poésie bouddhique ou philosophie loufoque ? Rêverie baltique & baroque. Historique D’abord parues en trois épisodes dans des revues estoniennes (Vikerkaar n°7/8 en 1997, Hea Raamat en 1998 et Emajõe kondor des NAK en 2002), les chroniques sont réunies en livre en 2001, dans la collection LR de la revue Looming [Loomingu Raatatukogu = Livres de Looming] (couverture noire). C’est cette édition qui a reçu le Prix de la prose de la Fondation pour la culture. Le format de cette collection étant fixe, toutes les chroniques ne pouvaient y être rassemblées. Ce problème fut réglé en 2011 lors de la réédition par Menu (couverture à pois) où les histoires manquantes sont rajoutées à la fin, en vrac. Une traduction en finnois est paru en 2003 [Herra Paulin aikakirjat], la traduction hongroise [Pál úr krónikái] en 2004. Des extraits ont été traduits en letton [Paula kunga hronikas] pour la revue Karogs en 2004. Réalisée par Antoine Chalvin, la traduction française publiée en 2015 par Kantoken est basée sur la réédition complète des 46 histoires, mais replace les chroniques recalées dans un ordre plausible. Une postface de Rodolphe Massé complète cette édition. De nombreux lecteurs attentifs ont pu remarquer que la réédition en 2011 avait lieu au moment où Mehis Heinsaar avait 37 ans. 37 ans est l’âge où Monsieur Paul sort de sa cachette pour vivre sa vie terrestre après une partie de cache-cache entamée à 5 ans après son discours d’anniversaire. Illustration : Tableau de Georges Meurant, 25x25cm, 2003 sur la couverture Kantoken Laisser un commentaire Annuler la réponse Votre adresse e-mail ne sera pas publié.CommentaireNom* Email* Site Web